Chers lecteurs, chères lectrices,
Je m'en vais vous raconter mon trip depuis quelques semaines maintenant : Parcourir tout Paris pour y trouver les parties intéressantes. Je me permets de faire cela depuis maintenant 3 semaines mais seulement le
week end, car j'en ai plus le temps. Seulement voilà : vendredi dernier, mes renseignements m'indiquent que pas une seule table de cash
game n'est
dispo dans tout Paris. HALLUCINANT et je m'en explique.
A.C.F : 3 tables ouvertes (une 30 et deux 100, le reste c'est une 500
THNL et une 500 Dealer
Choices). Toutes les autres tables sont consacrées au tournoi, le 50
rebuy illimité. 2 ou 3 croupiers absents et des listes d'attentes encore une fois
indécente avec pas moins de 200 initiales. Même en "grattant" une place auprès du
floor, je ne pense pas pour voir me positionner rapidement. Ici, beaucoup de joueurs mais peu de tables.
A.C.I.C : c'est le nouveau club de mon pote
Benj. Il tente d'y monter des parties et des tournois. L'idée est excellente, de plus que les
buy-in, la structure et la répartition des gains se trouvent être les plus intéressants jamais constatés. Normal,
Neverdead est un joueur et il sait ce qui est bien en terme de structure. Seulement voilà, je suis dans ce club depuis le début de
l'aprem, je fais des
heads-up avec l'ami Ben mais seulement un habitué et un seul a
traîné ses guêtres pour tenter de trouver une partie. Ici, des croupiers (dont la superbe Alexandra), mais pas de joueurs.
Haussmann : j'arrive dans ce magnifique cercle et arrive au moment où se termine un micro
Sit & Go à 20€ de
buy-in. Richard, le responsable du poker sur place, met très rapidement un cash
game en place mais nous cassons la table dès l'instant où 4 joueurs dont je fais partie se lèvent pour aller manger. Et là, j'ai beau faire ce que je peux pour m'accrocher à une partie, peu de joueurs sont présents pour monter des tables. Ici, des croupiers (dont la superbe
Amanda et le sympathique
Tony), mais pas de joueurs.
Concorde : j'entends que c'est la même histoire qu'à
l'ACF, 4 tables ouvertes sur une vingtaine, et un tournoi qui ne va pas tarder à démarrer. 2 ou 3 croupiers d'absents, et des listes
indécentes, encore une fois. Ici, beaucoup de joueurs, mais alors beaucoup, et peu de tables.
Galion : n'en parlons pas, à 23h 1 table de 100 (
y'à que ça là-bas de toutes façons) en
THNL et 1 de 250 en 1 tour Texas / 1 tour
Omaha. Ici, peu de tables, des croupières superbes, des
floor canon et des hôtesses d'accueil triées sur le volet dans une ambiance
loundge et très
peace. J'adore ce club. Il faudrait qu'il propose des parties plus tôt dans la journée pour voir du monde mais la politique maison ne veut pas de joueurs en masse, ils veulent garder leur idée d'un cercle destiné aux habitués et convivial pour les joueurs.
L'heure fatidique des tournois du soir commençait à pointer le bout de son nez et j'en profitais pour m'arracher de cet endroit et aller du côté du cercle
Haussmann, juste en face. J'arrive, et le tournoi du soir estampillé
WFP, organisés traditionnellement par Ben Camps et
Yu n'aura pas lieu, la faute aux croupiers de ce cercle en déplacement à
Agadir pour développer le
poker là-bas et aussi aux organisateurs précédemment cités qui n'ont pas communiqué sur la tenue tous les vendredi soir du tournoi.
Concrètement, je ne ferai pas de tournoi ce soir là, il faudra que je m'y fasse. je suis tenté d'aller squatter le Galion avec mon ami Hervé mais finalement nous arrivons à monter des cash
game à
Haussmann. J'entends que des cash sont également
dispo à
l'ACIC mais c'est le genre de partie où il faut avoir le coeur bien accroché, un peu comme lors de la plus belle partie à l'heure actuelle sur Paris, la 500
d'Haussmann où il est facile de monter de l'argent car les chinois qui jouent là bas sont blindés et 2000€ pour eux, c'est 20€ pour nous, petits joueurs. Mais ce genre de partie se fait lorsqu'on se sent en veine, que l'on est en forme et que l'on est prêt à avoir mal au crâne. Très peu pour moi, je préfère jouer tranquille à des tables plus calmes.
Je sors
d'Haussmann sur les coups de 5h30 du mat, décavé de 250€, cela me mets de mauvaise humeur car je les ai perdu soit sur des accidents, soit sur une mauvaise gestion de mes jetons. Je décide avec Hervé d'aller me finir à
l'ACF, c'est le seul endroit qui ne ferme pas, où il y a du poker 24/24. En arrivant, la liste fait peur mais je m'arrange avec la très belle
Caroline (je t'aime !!
lol) pour avoir illico une place. Et là, c'est le drame. J'arrive à monter les 250 de perte concédés à
Haussmann et je perds tout sur un coup où un allumé me
call une de mes relance à 60€
préflop (j'ai

), et le flop offrira un

que notre allumé ne lâchera pas jusqu'à la
doublette du roi à la dernière qui fera de son


le meilleur jeu
parmi les participants. Un coup très cher qui me fais péter les plombs et me fera perdre d'autant plus. Il me reste 300€ en poche et 600€ devant moi lorsque le matin ensoleillé fait son apparition. Je lutte à la 100 pour prendre des jetons à
l'allumé qui a un énorme tapis devant lui mais il sent le coup fourré arriver et prend la poudre d'escampette lorsque je l'attrape sur un carré de 8 au flop qu'il faut que je vous raconte :
Je reste sur quelques mauvais coup et décide de
limper ma main :


. Nous restons à 4€
preflop et je me dis que j'ai intérêt à trouver mon 8 tout de suite pour ne pas me prendre une claque. Le flop est superbe :



. Tout le monde check et notre allumé envoi 60 au bouton, sur un pot à 24. Je me dis dans ma tête (quel con, il vient de tuer la côte financière, j'aurais personne avec moi). Bref, un peu de cinéma chez moi et annonce "payé". Dans ce genre de cas, seul le mec qui a le 8 ou tirage coeur
call la relance. Je pries pour qu'il ait en main une paire de 4, mais je ne fais pas trop d'illusions, alors je pries pour qu'il attaque ses coeurs. Arrive une carte horrible pour moi :

. Je sais que s'il n'attaque pas, je ne prendrai pas une tune. Check chez moi,
réflexion chez lui et check. "MERDE, il a senti le coup et me voit sur les coeurs, je pries pour un coeur en plus et qu'il se sente max, ou une
doublette du 4 qu'il touche full s'il l'a et se sente imbattable. Arrive la carte que j'attendais

. Enfin un peu de bonheur, pourvus qu'il ait le roi de coeur, voire la dame qu'il
s'empale sur mon carré. Je
réfléchis un peu avant de
checker (ce qui serait une erreur vu que je suis max !) et décide de tenter un arrachage. Je
re-regarde mes cartes et décide d'envoyer 80, tarif adapté à la somme investi qui fais penser à un
semi-arrachage avec un petit coeur, mais pas de jeu max chez moi. Je souhaite de tout coeur être relancé, vous le comprendrez aisément, mais je veux faire en sorte que
Yohann S. soit fier de mon jeu, car il estime qu'un bon joueur de poker est un joueur qui n'a pas besoin de montrer ses cartes pour gagner. Donc je ne veux pas montrer mon carré sauf s'il paye, et s'il a un coeur dans le s mains, je lui prends énorme. Il
réfléchit un peu et se dit qu'après tout, c'est lui qui a engagé le coup. Il me parle, tente de voir un tell chez moi (de toutes façons il comprend rien à la lecture des joueurs alors pour
détecter un tell, accroche toi !!!). Bref "je te paye ton coeur, je veux voir !"
m'annonce-t-il. Il me dit avant de jeter les jetons dans ma poche "si t'as un coeur c'est bien joué!!!" et de payer juste. J'annonce carré et là il est
ébloui par tant de jeu. Il me montre


, en gros un jeu énorme sachant qu'un As, un 10 ou un 8 le battait, mais paye quand même. J'adore ! Il se lève en me balançant bon nombre de compliments sur la façon de jouer ce coup et après
réflexion, si je relance au flop, j'entends peut être "tapis" chez lui mais j'en suis pas sûr.
Bon il est 9h30 du matin, le gros tapis s'est barré, c'est moi maintenant la cible et je décide d'aller tenter une dernière fois de me refaire en allant à la 250, car la 100 sur laquelle je suis ne me donnera plus d'argent.
Et là, c'est l'embellie. Je monte, je monte pour ne m'arrêter qu'après avoir remonté mes 1500€ de cave de départ de la nuit marathon et un bénéfice net (d'impôts) de 500€. Je me casse en espérant refaire ce type de
perf chaque week-end.