lundi, décembre 22, 2008

The End...

Chers lecteurs,

Si j'ai délaissé l'écriture de ce blog, c'est un malheureux concours de circonstance, qui aura vu votre auteur connaitre la fin de tous ses espoirs. Je suis tel un Mike Mc Dermott sortant d'une rude sessions de chez Teddy KGB complètement broke, ayant joué le tout pour le tout. Certes, il dispose de ressources pour faire face à une telle situation, ayant à sa disposition des amis qui peuvent lui venir en aide. Seulement voilà, je n'ai plus la foi, je suis désarçonné, la conséquence de nombreux "One outer" comme on dit, de pédalages de force nés qui touchent à la river, de tirages légitimes toujours dans les côtes du pot, mais qui ne touchent pas et qui détruisent le stack à court terme, et le Bankroll à long terme, de bluff bien menés mais qui ne passent pas. J'ai utilisé toutes les armes dont je disposais pour préserver du mieux possible mes arrières, mais la réalité nous rattrape, quoi que l'on y fasse. Alors oui, je reste mon pire ennemi et mes tilts répétés en table ont eus raison de moi et de mes finances.

Je tenterai de me relever d'une telle déconvenue, mais pour l'heure, j'ai encore l'esprit trop embrouillé pour retourner au combat. J'ai conscience qu'il faudra revoir beaucoup de choses, à commencer par les limites auxquelles je joue, car je ne peux plus assurer désormais. cela fera surement énormément plaisir à mes détracteurs, dont je me contre fous, et attristera les quelques personnes qui me respectent dans le "milieu". Je prends énormément sur moi pour effectuer ce bilan plus que négatif, l'année 2008 s'achève sur une note plus que négative pour moi et un mea culpa s'impose. Je regrette tout ce qui a pu se produire de plus négatif en table, à commencer par certaines attitudes que je condamne fermement, et plusieurs propos qui ont dépasser ma pensée.

Je reviens très vite pour tenter de finaliser certains articles en cours d'écriture (pas moins de 6 posts sont en préparation) et arriver à en publier la plupart mais je dois vous avouer que le coeur n'y est pas. Je vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures, et rendez-vous dans les divers casinos de France pour vous surveiller lors de vos tournois, je serai comme toujours, intransigeant, mais de plus en plus souriant...

Je vous aime !!

mercredi, octobre 29, 2008

Break, vous avez dit break ?? Oui oui, c'est ça !!

Voilà bientôt 2 mois que j’ai délaissé l’écriture de ce blog mais mon activité pokérienne n’en est pas moins intense. Il s’est passé beaucoup de chose durant ces deux mois écoulés, et je vous avoue que j’ai une foule de coups en mémoire, gagnant ou perdant, du bon, du moins bon, du mauvais voire du très mauvais mais que voulez vous, That’s poker baby ! Mes prestations à l’ACF se sont résolument dégradées, la volonté de votre serviteur étant de changer de style, perdant ainsi tout ce qui faisait ma force. J’ai modifié mon style de jeu, mais également de penser ce jeu, faisant de plus en plus de move douteux, des arrachages impossibles, et surtout un mode tilt dévastateur. J’étais devenu ce que je redoute le plus dans mon approche du poker : mon pire ennemi. Vous me direz que cela ne peut pas être grave tant que l’on s’en rend compte assez tôt. Seulement voilà, il m’aura fallut plus d’un mois pour m’en apercevoir, et cela a engendré une gestion catastrophique de mon bankroll, allant jusqu’à jouer des sommes sur des limites que je ne pouvais plus me permettre. Alors je me suis mis à lire, à parcourir les différents sites de poker, mais cela ne me faisait pas réaliser dans quels méandres mon esprit s’était perdu. Puis est survenue l’occasion, celle qu’on attendait depuis bien longtemps, celle qui te permettra de sortir de cette mauvaise passe. On m’a contacté pour partir diriger au Maroc le Marrakech Poker Open.

On m’a proposé un certain tarif horaire, que j’ai accepté car il me semblait fort avantageux, et cela faisait appel à des compétences que je n’avais pas encore eu trop l’occasion de démontrer : la gestion d’un tournoi, l’arbitrage des litiges, la préparation des caves, des structures etc, bref la gestion complète d’un floor. J’y ai rencontré de nombreuses connaissances parisiennes, d’autres me connaissaient par ce blog ainsi que par celui de mon ami Neverdead, et je jouissait alors d’un crédit auprès des joueurs présents bien avantageux dans ce panier de crabe qu’est le casino, où tout le monde est là en observation, guettant la moindre de vos erreurs pour tenter de vous massacrer. Les joueurs quand à eux, ont eut droit à une semaine de tournoi qui, si mes finances me l’avaient permis, aurait vu le Black Cat de l’ACF participer à bon nombre des Events proposés. Je ne m’autoriserai aucun autre commentaire sur cette semaine, j’ai un ressentis que seuls les intéressés connaissent, et le Maroc peut facilement devenir le nouvel Eldorado pour tout un chacun, suffit juste d’y apporter quelques touches « internationales » pour rendre la pratique de ce jeu incontournable et devenir une affiche alléchante dans le futur.

Or cette semaine ½, au-delà de l’aspect purement financier, a été une bénédiction pour moi. Tout d’abord, elle m’aura permis de pouvoir enfin quitter le continent européen et découvrir un pays fortement influencé par la France, mais qui conserve une réelle identité. Chose presque retrouvée à Malte mais ce pays a tellement de mélange culturel que l’on n’arrive pas à discerner cette fameuse identité recherchée. De plus, cela aura surtout été l’occasion de faire un break, et un vrai, car pas de net donc pas de cagoule sur PStars, ensuite parce que je n’avais pas le droit de jouer dans le casino, et de toutes façons j’étais tellement fatigué qu’il m’aurait été impossible de poser des jetons. J’en ai néanmoins saisit la chance lors de parties entre croupiers mais des coups venus d’un autre monde limite tendancieux m’ont vu « dégueuler » beaucoup trop pour les sommes investies en face. Bref, ma malchance perdurait mais je jouais pour pousser les jetons, et je me suis rapidement aperçu que c’était la même prestation que je pratiquais ces derniers temps en cercle.

Donc après un gros dodo et une énorme remise en question, je dirige la finale du Main Event, un tournoi à 50 000 dh (4900€), où ils étaient 80 au départ dont du lourd (Lellouche, Mattern, Cazal, Bazin, bref que des bons) et ils ne sont plus que 10 à la finale. A la table, se trouve un joueur qui requiert l’attention de tous car il aborde cette finale en tant que chip leader, qu’il est l’un des plus sympathique et des plus attachant du circuit professionnel c’est Fabrice « Fabsoul » Soulier le bien nommé. J’assisterai à sa marche vers la victoire car il domina totalement son sujet, un petit coup de pouce du destin et hop, enfin un résultat pour Fabrice qui courait après depuis plus de 18 mois. Là-dessus, je reviens lundi dernier en France et tarde vraiment à me relancer dans une session poker. Je reprends tout doucement les rênes de mon jeu jeudi après-midi et je commence par une 50. Je n’y reste pas longtemps avant de migrer vers mes tables à 100 favorites. Et là, un mec à la table touche tout ce qu’il veut, avec 300 de départ il réussit à monter à 1500 de jetons. Il est visiblement en plein rush et joue là-dessus, payant absolument toutes les mains et trouvant des runner runner surréalistes. Il me prend bien évidemment des sous sur 2 /3 coups, et je décide de recharger lourd, et me cave à 900 pour aller le chercher. Je reçois alors un coup de fil de l’ami Neverdead qui m’attend au Week-End, LE bar-tabac de la rue de Washington, incontournable car c’est la cantine de quasi tout le personnel du Cercle. Je me rends à sa table, après un café rapidement ingéré et l’exposé des différents projets de chacun, je laisse Benj s’affairer à parcourir le tout Paris sur son destroyer MBK bleu pour aller rejoindre la petite galinette « on the rush ». Mauvaise nouvelle, il est retombé à 1200 (non mais tu ne pouvais pas en garder un peu non ?), et je lance le show « BlackCat on the table ». Après 2/3 coups bien sentis (les AA qui tiennent face à 2 joueurs à tapis), puis un jeu basé uniquement que le choix de la position (fold AJo en SB préflop alors qu’il n’y a eut aucune relance avant moi, un mec montre AA en milieu de parole qui a attrapé un AQ avec une Q au flop). Puis arrive LE coup qui me permettra de me lever bien gagnant, de quoi me payer le tournoi du soir + rembourser la totalité de ce que j’avais emprunté à un de mes potes. J’ai sur un pot où nous sommes 4 à avoir suivis la relance de 24 préflop. Le flop verra notre ami le cutard d’un soir envoyer 134 et tapis, immédiatement payé par l’attaquant preflop. Ni une ni deux, je veux jouer mon tirage en tête à tête et je relance alors à 380, les autres joueurs passent et le joueur qui avait call les 134 call ma relance à 380 après une très longue réflexion. Il ne lui reste derrière que 90 mais il se permettra de checker quand tombe le , allez, rajoute moi des outs, c’est ça, fais moi plaisir un peu, check chez moi !!! Il checkera à nouveau sur la river où MA carte tombe, la . j’envoie tapis et mon adversaire, que je couvre, paye les 90 qui lui reste perdant avec son tandis que je récupère le pot exterieur, l'autre joueur montre pour une couleur inférieur. Quel cul !! Il tire les carreaux, tout comme moi, et j'arrive néanmoins, malgré 2 outs en moins, à toucher de quoi me lever gagnant avec ce gros pot !!!

Voilà, après encore 2 – 3 moves bien sentis, j’enregistrais une victoire probante, bien plus significative que le simple aspect financier du truc car elle m’aura permis de reprendre un tant soit peu de confiance en moi, de revenir à un style de jeu plus conventionnel et à me clarifier l’esprit pour mieux analyser les coups. Le break a ses raisons que la raison ne saurait expliquer.

Je vous reparlerai très vite de mes prochaines sessions.

mardi, septembre 09, 2008

C'est la rentrée, les galinettes sont de retour !!!

La chasse à la galinette est officiellement bel et bien ouverte. Et autant vous dire que c’est un art que peu de personnes peuvent prétendre maitriser. Il me manque le temps où avec les copains nous rabattions cette espèce en voie de disparition mais il en reste encore. Il me manque le temps où avec les Neverdead, Patoche, Garlick, Oléastre a.k.a Ari, Yohann_S, Dioscure et autres Laurent dit le pote de Benji nous grindions les tables en chassant perpétuellement ce qui rend heureux un joueur de poker. Vous savez, un vrai livreur, un gars qui se dit que pour une ou deux cartes il a la côte. Seulement voilà, pour l’équilibre universel, cette race de gallinacée trouve de temps en temps LA carte qui la sauve, qui lui permet de rester et d’offrir un peu plus au chasseur de prime que nous sommes un champ de tir plus vaste.

Et je ne sais pas ce qu’il se passe en ce moment, c’est la rentrée surement, après avoir remplit le panier de toutes les fournitures scolaires du pti dernier qui attaque le CP le couteau entre les dents à l’Auchan du coin, mais alors ils sont tous de sortie… En deux jours, j’en ai vu à foison. Finis les tables fatigantes de cet été avec que des regulars plus ou moins attrapables. J’ai vu des calls hors de position avec des qui fait 2 paires au flop (genre 32 preflop en position d’UTG avec un tapis de 74 derrière, en gros, il espère un miracle au flop !!!), des tapis avec vs qui fait couleur max au flop, etc… Tous ces coups c’est moi qui les aie subis, mais alors le summum reste celui qui m’est arrivé hier, en table à 100. Un joueur se pose à 500€ et demande tout de suite « Comment ça se passe ? ». Interloqué mais pas crédule pour un sous, je me méfie. Je suis déjà arrivé à une table en prétendant ne rien comprendre aux us et coutumes d’une table car je n’y connaissais personne histoire de faire l’abruti histoire de mieux les raser. Bref, il a à sa droite à peu près le même type de joueur du style « Whatever-I-call-before-the-flop !! » comme Neverdead rêve de faire un jour à la 1000 Omaha H/L (lol, private joke inside !!!), et à la table se trouve également le même type de joueur qui m’a call, en position cette fois, ma relance à 30 préflop avec J4. En gros, je suis à une table où pratiquement toutes les relances sont payées et un pot moyen de l’ordre de 250 – 300€ sur chaque coup. Je suis au bouton avec , un joueur en 2ème de parole envoie 16 payé 3 fois avant mon tour de parole. Je n’ai pas de jeu fait et je reste persuadé que celui qui a envoyé ces 16 malheureux euros en a un, et qu’il attend juste qu’on lui revienne dessus. Donc, just call chez moi, seule la BB vient avec nous. Nous sommes 6 au flop . Check chez la BB, check chez l’attaquant, le premier calleur (siège 8) envoie tapis 80, payé immédiatement chez notre ami qui demandait comment ça se passait (siège 9), et c’est à moi de parler. Ma main est tout de même largement devant ces deux oisillons égarés dans un coup qui n’a pas lieu d’être. Je préfère arroser tout de suite, il paye tout et je le sens capable d’avoir payé 80 avec un 9 ou un 5. Je raise alors à 180, le premier relanceur jette en disant « ah, c’est 100 de trop ». Mais connard, ferme-la jette tes cartes et laisse nous !!! Je ne supporte plus ces remarques de joueurs qui ne comprennent rien (pour info, il a paire de 10 qu’il touchera à la fin). Le joueur (siège 9) réfléchit un peu, euh non, pas du tout en fait, il paye dans l’instant où son prédécesseur annonçait qu’il passait mon raise à 180. Tombe alors un et il m’envoie 82 et tapis. J’ai envie de passer mais je ne peux pas laisser un tel pot. River le fameux et le premier joueur à tapis (siège 8) montre , l’autre, montre un magnifique . Ils jouent 1 carte voire 4 en tout et pour tout. Alors voilà, ils arrivent (un peu) à me mettre en tilt, ce coup me fait voir rouge, sachant qu’auparavant un mec attaque préflop où je touche la top paire et il call après avoir checker le flop avec tirage… paire qu’il touche (3 out again!!!) à la turn (genre Q9 vs KQ avec flop 942, turn K). Bref, des coups de merde, vraiment de merde qui me verra me mettre sur 900 à cette table de donkey.

Je dois alors sortir mon meilleur poker, je montre mes bluffs pourris pour quelques coup après destacker les petits tapis avec le jeu max, j’adore… Après une session de 4h de jeux où j’ai fais le yoyo jusqu’à -900 (incompréhensible à une table à 100) je passe gagnant de 40€ et immédiatement j’annonce place libre car faut pas déconner, je ne vais pas passer la nuit à chasser tout de même.

Alors oui, je dédicace ce post à Steve, dealer que j’adore car c’est l’un des plus correct à table, qui respecte beaucoup les joueurs du moment que le respect est mutuel. Je sais qu’il lit ce blog car après le « coup des 9 », il m’annonce « cela donnera matière à alimenter le blog je pense ». Et ben ouais, bien vu l’ami, t’as droit à ton ¼ d’heure de gloire sur mon blog, NOIRAUD VA !!!!

lundi, septembre 08, 2008

Quinte... Ah t'as pas vu ? Désolé...

Je n’en peux plus, je craque… Je connais une variance vraiment très difficile à supporter. Un jour je gagne 1000, un autre je perds 400, le lendemain je gagne 70 bref, je n’arrive pas à performer de manière significative. Cela ne m’empêche pas de m’empresser de vous raconter quelques coups. Je suis au bouton avec , un joueur en milieu de parole relance à 24, tout le monde passe. Cela doit être sa 4ème relance en 5 heures de jeu, je call pour lui faire l’horreur. Il fait partie de ces joueurs qui ne lâchent pas leur main mais sur ce coup là, j’appelle cela une livraison. Donc je call, et la SB se joint à nous. Le flop donne . Ok, on a chatté une paire. SB check et notre attaquant envoie 50. Continuation Bet classique oserais-je dire qui annonce clairement de la force, du style over paire. Je call dans le but de bluffer la turn si un cœur tombe seulement voilà, Reda en SB call également. Je le mets quand à lui sur une main du style TPTK (A7 Top Paire Top Kicker). Je me sens en toute légitimité derrière mais je peux grandement améliorer ma main. Tombe alors le . SB check et notre attaquant annonce 100, plus que jamais, il annonce vraiment un jeu très fort. Seulement voilà, j’ai payé pour trouver soit un 8, soit un 6, soit carrément un 9 ou un 5 pour toucher l’espoir. Je call donc dans l’espoir également que Reda continue de payer avec son 7 mais il lâchera finalement, comprenant qu’il était derrière au moins l’un de nous deux. Tombe alors un à la river et il envoie encore une fois 100. Je prends une poignée et raise à 264 (la hauteur de son tapis grosso modo) et il m’envoie tapis debout sur la table, tout excité, un tapis à 286 (et merde, faut que je complète 18 € de plus) persuadé de m’avoir attrapé. Alors voilà, prenons 30 sec pour tenter d’analyser non pas sa main, mais la mienne, savoir ce que je peux représenter. Clairement, je schématise un 8. Mais alors avec quoi ? 88, 8x à cœur, 2 paires (910 à cœur est plausible non ?), brelan (encore que cela est relativement écartable), bref une tonne de carte qui le battent. Seulement voilà, il me montre tout fièrement. Moi, je me dis alors que c’est lui qui a 88 et que nous allons partager. J’annonce avec une petite voix pleine d’ironie teintée de surprise « quinte » et lui montre mon beau, mon magnifique 8 accompagné d’un 6. Il se lèvera et quittera le cercle. Je ne l’ai pas encore revu à ce jour…

jeudi, août 28, 2008

Un coup.... classique !

Synopsis (je parlerai de moi à la 3ème personne, ça rajoute à l'intrigue un côté hautain de l'auteur, d'où un vote de défiance de la part du lecteur) :

un joueur (moi) qui arrive à la table à 100 principale en sortant d'un good run de 50 mn à la 250. Ce joueur (toujours moi), prend ses marques, retrouve 2/3 copains à la table, joue détente, ne cave pas trop gros, suffisamment pour se mettre à hauteur des autres "chips leads" de la table, descend fumer des clopes toutes les 20 mains en moyenne, va se promener sur les Champs, fait des achats chez ZARA, se prend un café Latte au Starbucks, bref, ce joueur ne se prend pas la tête. Et puis, n'ayant jusqu'à présent montrer qu'un jeu très lourd (showdown d'un AQ avec relance préflop qui finit full max, pocket barbus KK, flush max à la turn, etc...) et qui malheureusement n'a pas pu rentabiliser ses mains car il est tombé (presque) à chaque coup contre des copains, donc il a du checker tout du long. Cet aspect du jeu commence singulièrement à lui déplaire, il ne rentabilise ses mains que contre des adversaires "non-regulars" et accepte un peu trop de laisser les coups aux personnes qu'il connait dans ce Cercle. Maintenant, il ne peut qu'accepter sa condition, se demandant constamment comment faire pour palier à cette situation, mais s’accorde en son fort intérieur à subir car, il faut bien l’avouer, c’est un peu le revers de la médaille. Oui, ce joueur est un régular. Oui, tout le monde le connait et il connait tout le monde. Oui il fétiche (trop ???) la majeur partie du personnel qui travaille à te servir. Oui, il regrette amèrement la fermeture simultanée des autres Cercles de la Capitale de l’Hexagone. Oui, il regrette l’abandon de ses potes d’antan, ceux avec qui il avait commencé ce jeu il y a un peu plus de 4 ans, cave à 5€ mode tournoi freezout deep stack avec augmentation des blinds toutes les 45mn. Oui, il condamne tout manquement aux règles. Oui, il est considéré comme un bon joueur même s’il aspire à être considéré comme un excellent joueur. Oui, il aimerait devenir meilleur chaque jour. Oui, il rêve d’une perf dans un tournoi réputé pour obtenir le respect des « joueurs de tournois ». Oui, il aimerait devenir regular des tables à 250 (THNL, OmahaPL, dealer’s choice...). Oui oui et re-oui… Il adore ce jeu, il l’excite, il le traumatise, il le joue, il le déjoue... Il est devenu ce qu’il redoutait le plus : son pire ennemi.

Le rapport avec le coup en question ? Aucun. Alors voilà. Il a une image relativement solide à la table. Il se retrouve de SB avec . Un joueur en milieu de parole (allemand apparemment), qui n’a pas bougé depuis au moins 01h18, se permet de relancer à 20. Tout le monde dit à notre hauteur que c’est une grosse serrure, affichant constamment un jeu dur, et ne joue QUE QQ, KK, AA, AK et AQ. Tout le monde passe jusqu’à la SB qui relance à 50, car derrière ne se trouve que la BB et l’allemand en question qui avait relancé en premier. Comme prévu, la BB jette et l’allemand call. Tombe alors un flop , la SB réfléchit (du goût de certains joueurs, pas assez longtemps) et envoie « all-in » à hauteur de 160€. En une fraction de seconde, l’allemand a call, ce qu’on appel un instant call, en ayant visiblement attrapé son flop. AK, JJ, KK, AA ?? Non, non, rien, absolument rien de tout cela. Il avait et chopera le à la river. Il pense avoir perdu, et il a bien lut, il a perdu.

Comme une évidence, l’intégralité de la table se met à commenter le coup dans les moindre détails, de la relance préflop jusqu’au temps passé pour annoncer tapis. Un coup classique, qui ne fait appel à aucune science ou maîtrise de ce jeu. Je compare ce coup au célébrissime jeu de la bataille…

lundi, août 25, 2008

Un coup marrant

Alors voilà, ce coup s’est passé il y a un peu plus de 2 mois. Je suis à une table à 100 et à ma droite se trouve Eric, un très bon joueur avec nous adorons nous affronter… Je suis (un peu) en tilt car je viens à l’instant même de perdre un vrai sale coup comme on déteste en subir (genre 2 paires et une doublette qui n’est pas l’une de nos 2 cartes mais qui donne l’avantage du kicker à l’adversaire). Nous nous retrouvons alors en combat de blinds (2 / 4 pour info). Il décide de compléter la blind. Je regarde ma main . Je raise à 24 avec l’air méchant vénér agacé qui fait cela avec une poubelle histoire de voler les 4€. Et voilà pas qu’l’ami Eric me raise à 90. Et là, en une ultra fraction de seconde, je prends tous les jetons et les jette nonchalamment au milieu du tapis. Bien sûr, si vous m’avez déjà vu joué, vous savez que je n’ai presque qu’exclusivement des jetons de 10 € (les bleues tendances gris foncés) alors cela impressionne encore plus. Il n’a « que » 200 de plus à rajouté et je me mets alors à faire le mec bien énervé, mais en même temps impassible qui ne veut pas être payé. Il call après un petit temps de réflexion et à la fin du coup, il m’annonce hauteur As en me montrant .

Ce coup, il nous arrive que nous en reparlions avec un léger sourire en coin et il me répète constamment « quel coup d’acting tu m’as fais ce jour là, j’étais persuadé que tu avais air », c'est-à-dire rien du tout en main. Force est de constater que connaitre ses adversaires influence beaucoup dans ce jeu. Je savais que je touchais son orgueil en réalisant un tel move, c'est-à-dire lui envoyer tapis après une sur relance de sa part et en tête à tête.

C’était le coup marrant de la semaine.