lundi, avril 06, 2009

Cash Game au casino de Toulouse

Je me retrouve par hasard au casino Barrière de Toulouse. Une bien belle ambiance, un bien beau casino construit autour d’un théâtre, des hot babes du cru toulousain partout autour des tables, maquillées et habillées comme des pu***, mais désespérément accrochées aux basques de leur rugbyman de mec. Je me présente aux alentours de 22h20, avec les maigres 450€ que ma CB estampillée Société Générale a bien eu l’audace de me sortir sans le fameux « Plafond de retrait dépassé » qui fait sentir à votre interlocuteur poindre les heures sombres de la broke attitude. Cette étape n’est pas encore passée, je suis sevré de poker depuis plus de 4 mois, avec en tout et pour tout 5h de jeux cumulée en cercle durant cette période ce qui, pour moi relève de l’exploit. Seulement voilà, je suis en WE à Toulouse et j’ai envie de tâter de la carte, de faire des chip tricks en pleine réflexion sur le move à faire, de commander des café / san pellegrino à tout va, féticher les croupiers, charier les donks mais pas trop, faudrait pas qu’ils quittent la table, bref, me sentir revivre cette adrénaline de la gestuelle du joueur de poker. Tout ceci était presque oublié, les souvenirs gardés des sessions en casinos s’était ponctuée par une défaite à Forges (800€) une victoire au Palm à Cannes (1200€) et une perte à nouveau à Enghein (300€). Le poker pratiqué dans ce monde (les casinos je rappelle) est un poker très pauvre techniquement, mais alors bigrement riche en jetons de plastique présents sur la tables, et toutes les communautés de joueurs s’y croisent, créant ainsi le melting-pot si rare aujourd’hui dans les cercles de jeux, où l’on ne croise que très rarement sur une même table le jeune étudiant venu faire un hit & run shortstacké à 200€ et qui se lève sitôt son stack doublé / perdu, le jeune semi-pro qui se documente, fait des move technico-tactique très (trop ?) poussé et réfléchis pour calibrer ses mises, mais il demeure une personne incomprise car sa technique n’est pas reconnue à sa juste valeur et reste un joueur anonyme, le régular, ultra loose mais qui ne connaît pas la banqueroute car il alterne tantôt le blackjack, la roulette et se gave aux machines à sous, mais c’est le pote de tout le monde car il livre des jetons à ABSOLUMENT tout le monde, il ne joue pas ses potes, vient avec de la famille (il a beaucoup de cousin et de frères à table), s’alcoolise car il veut avoir chaud dans sa chemise Armani Jeans (AJ comme As Jack lol) et l’ouvrir pour faire ressortir ses poils et « pécho » de la meuf, voir la serveuse parce qu’elle est BOOOOONNE, mais également le Big Boss de la salle, celui qui vient de perdre 10 000 sans sourciller sur deux cases au BlackJack, était à -2 avec 17 et 19 sur chacune donc il n’a pas tiré tandis que la banque affichait un V et BIM, l’As qui fait BJ pour assurer un pendentif à sa poulette, une fille de max 22 ans et qui est « IN LOVE » de son riche boyfriend (obviously), des « baleines » (terme usité dans les casinos pour désigner les gros joueurs à soigner, c.f la série Las Vegas avec la petite bombe Samantha Marques) qui viennent se détendre sur les tables de cash game car ils peuvent balancer des jetons comme à la télé, et bluffer 94% des coups dans lesquels ils sont engagés (et comme ils sont à 99,45% de flop vus, ça en fait des bluffs à passer !!) mais bon ils ne sont là que pour s’amuser, ils s’ennuyaient au Black.


Tout cet arsenal stéréotypé de joueur, je l’ai bien heureusement côtoyé vendredi soir au casino de Toulouse. Ce casino, comme à peu près tous les casinos, rencontre un fort succès grâce à ce jeu qui permet d’attirer une clientèle de plus en plus jeune et surtout, inhabituelle. J’ai bon nombre de fois rencontré des joueurs sont c’était la première fois qu’ils mettaient les pieds dans un casino, que ce soit pour jouer en cash comme en tournoi. Ce qu’il y a de bien à évoluer dans les casinos, c’est que j’ai comme l’impression de retrouver parfois, dans certaines configurations, le jeu d’antan, celui où on met tapis sur un jeu du type Top paire top kicker, où on procède de même avec un tirage couleur alors qu’on n’a 0 fold equity car aucune profondeur de tapis. Je n’ai jusqu’à maintenant « grinder » que les tables à faible buy-in, mais rendez-vous compte que sur une table à 200 blinds 5/5 la plupart des joueurs sont deep avec en moyenne 150 à 200 BB par joueur, et l’action y est assez vertigineuse. Je me pose, après 40 mn d’attente (je n’ai décidément pas l’habitude de patienter, vive les floors et chips de l’ACF !!) et me lève, déstacké de 500€ en moins d’1h30. Je suis frustré mais je n’ai plus d’argent, ma CB ne passerait pas à la caisse et heureusement d’ailleurs. Je souhaite une bonne soirée à mon adversaire qui vient de m’achever en me prenant mon tapis avec AJ vs ma pocket 99 sur un flop 477 où il effectue un continaution bet à 160 sur un pot à 85, ça m’a semblé louche, ça pue l’arrachage alors je raise à tapis à 240, il réfléchit et me dis call, j’suis sûr que t’es à tirage. Turn Q river J, that’s poker baby !! (sic life). Je me lève, un peu amer, solide, je ne suis pas désemparé mais bon , tout le chemin de retour jusqu’à la voiture, j’me ressasse les coups, comment je les ai joué, comment les autres les ont joué, et, alors que j’enclenchais la clé dans le néman, et tournais ce qui devait imparablement me ramener à la dure réalité : j’avais jeté mon argent, en payant tel un oiseau, mes quelques euros, comme si j’étais un prince saoudien de passage dans la ville Rose. J’effectue le retour alors en cramant au moins 5 clopes en 12mn, n’arrête pas de me dire que si j’avais joué moins large tel un scandinave à l’EPT de Copenhague, j’aurais sûrement eu de quoi faire passer l’envie à certains de venir me titiller… Et c’est alors que je passe devant la Société Générale qui m’avait permis de perdre mes premiers euros glanés à force d’emprunt remboursés et dettes péniblement couvertes. Lorsque je croise ce distributeur, j’ai comme une envie de tenter à nouveau un coin flip : il est minuit passé, plafonné en mode retrait à un certain montant quotidien déjà dépassé le vendredi soir, nous sommes aujourd’hui samedi. Allez coin flip, si je tire des sous, j’y retourne, sinon au dodo avec le fameux « gode dans le cucul ». Je m’extrais du véhicule tel un cow-boy de la BAC en pleine intervention, insère la C.B (Visa SVP !!!), tape le code pin et là, la demande est acceptée. Let’s go to gamble my friends. Je fais demi-tour direction la casino, repasse à nouveau devant le Stadium tout proche du centre de formation de Toulouse (il faudra que j’aille un jour dans cette antre dédiée au foot, il est vraiment beau de l’extérieur ce stade), et je me réinscris sur la liste. A nouveau une petite demi-heure d’attente et je m’assoie à ma grande surprise sur la même table, les joueurs sont les mêmes et j’ai une meilleur position par rapport aux « bons » joueurs de la table. Je pose comme prévu mes 400€ et reviens avec des intentions différentes. Pas en mode scared money, si il faut tout pousser on pousse tout, point. J’arrive à arracher un coup avec middle paire kicker moisi (flop AK4, j’ai KT par exemple) en check-raisant le CB du mec ayant attaqué préflop au bouton, il lâche rapidement ce qui me rassure en me disant que j’étais probablement devant. Puis, fort de cette nouvelle image de fish absolu (par rapport à mon premier run où je perds rapidement les 500€), j’arrive à rentabiliser un jeu max au turn qui ne verra pas mon adversaire améliorer à la river. Je suis au cutt-off, il y a 4 limper avant, je call, le bouton également, puis la BB raise à 40, les 40 sont call par le second de parole ainsi que le joueur à sa gauche, les autres passent jusqu’à moi. S’il n’y avait eu qu’un seul joueur ayant payé, j’aurais sans hésité jeté mon , seulement là j’ai la position sur eux et si j’trouve mon flop j’peux faire des dégâts. De plus, le joueur UTG +1 est un joueur qu’on aime tous avoir à table, très loose, blindé avec toujours un gros tapis, constitué à 84% de son apport personnel, les 16% restants sont dus à des horreurs infligées de ci de là avec des 8-4 off ou des 10-5 qui font soit quinte à une carte, soit 2 paires, qui joue à fond ses mains fétiches et te raises avec any two car il aime pas la couleur de ta chemise ou parce que tu lui a pris un coup, etc, bref on adore… Donc je call et je trouve un flop , nickel, on a trouvé un bon tirage mais on spécule plutôt à trouver la quinte par le bas et pas de couleur pic à la turn, bref on est derrière avec peu de possibilité de s’en sortir mais on sait jamais si la turn m’arrange j’suis en position de prendre le pot si faiblesse il y a et si le tirage n’est pas trop cher, bah j’y vais. Et là, à ma grande surprise, dans un pot à 180, la BB fait un continuation bet à 80, un peu moins de la moitié du pot, ce qui est particulièrement étrange, sachant que jusqu’à maintenant il a toujours attaqué ¾ pot ses CB voir overbeté pour couper toute côte pour aller tirer. Mais là, il y a un tirage pic (que je soupçonne l’UTG de chercher en callant l’attaque de la BB) et un tirage quine (chez moi donc). Nous ne sommes plus que 3 sur le coup, car un des joueurs nous a quittés, et j’ai donc 80 à mettre pour 340 donc le call est évident. Un raise me traverse l’esprit mais je me méfie d’un bet pourri au flop pour exciter les adversaires et raiser plus fort encore celui qui tenterait d’arracher le coup. Et puis j’ai rien encore, et sur ces tables, se commit au pot avec juste un draw n’est pas rentable, étant donné que même si j’ai 2000€ de tapis, je serai payé, même avec top paire top kicker (c’est ça qui est beau). Le call est évident d’autant plus que le tombe immédiatement à la turn. Les deux check, tiens c’est bizarre ce changement de stratégie, j’suis max et ils check tous les deux ? Je ne vais quand même pas gagner le coup si facilement tout de même. J’envoie tout mourant 120€ avec la nonchalance qui caractérise un jeu énorme, et là ça ne loupe pas, la BB me demande combien j’ai derrière, je réponds « l’air inquiet » 350€, il me fait un cinéma pas possible, se gratte la tête et joue son personnage à fond. Il m’envoie 1600€ dans les dents (je préfère ça plutôt que les joueurs qui disent « TON TAPIS » genre ils sont dans le film les joueurs et Mike McDermott qui réplique « Ton tapis Teddy, je crois pas que tu aies les pics ! », au moins il me pousse à tout mettre). L’autre joueur se sauve (et merde un client en moins) et payé instantanément chez moi. Quand bien même il aurait éventuellement tirage couleur, brelan ou autre, il est derrière et je suis max, alors payé. La river, j’ai envie de vomir, de casser la table car c’est un . La doublette, l’horreur. Je le vois vénère, il n’aime pas cette carte, et annonce « putain j’avais 2 paires et maintenant que le roi », ouf j’ai eu peur, j’ai cru qu’il avait foolé., mais non, classique, il me montre un magnifique , on l'a échapée belle tout de même. Je lui annonce quinte et tout le monde est interloqué par cette configuration. Ils sont surpris, tous, de voir un jeu tablé aussi fort, vraisemblablement, ils s’attendaient à un duel de Rois, mais une quinte sur un flop à tirage couleur et paire enfin tout sauf tirage quinte apparemment. Je ramasse ce joli coup et là, le joueur que je viens d’envoyer dans les cordes semble vouloir me déclarer la guerre. Il a tout simplement décidé de peindre une cible sur le torse et d’arroser de ses jetons toutes mes relances ou signes de faiblesses. Malheureusement, je n’ai pas eu le jeu suffisant pour le laisser m’arroser à un moment déterminant, et sur les 600€ que je lui ai pris, il aura réussit à m’en récupérer environ 300. Bref, je ne m’énerve pas, je subis un peu la loi de ce joueur qui cherche à se venger mais il envoie toujours les bonnes sauces, arrive à déceler mes bluffs, et a un très bon read sur moi, je dois faire en sorte de l’éviter au risque de perdre plus que de raison. Finalement, il joue plutôt pas mal, call toutes mes relances avec du jeu lourd ou des merguez et arrive à me dominer dans n’importe quelle position. Puis vient enfin le coup de la soirée, « le coup du refait » comme dit l’expression. Je limp en second de parole avec , tout en me disant s’il n’y a pas trop d’action je reste, sinon je fold, logique. Derrière moi tout le monde paye jusqu’au bouton, un jeune assez cutard mais plutôt bon, qui joue beaucoup des positions et arrive à rentabiliser plutôt bien ses mains. Il estime sûrement qu’il y a trop de monde dans ce coup et raise à 40, call par les blinds, par l’UTG ok s’en est trop, obligé de caller, la côte est trop belle. Les deux autres joueurs derrière moi s’empressent de call et on se retrouve à 7 préflop à 40, VA FALLOIR CHATTER !! Flop sur mesure : . Les blinds + l’utg check, j’agresse le bouton pour tester sa main, ne pas lui laisser l’occasion de voler le coup et surtout, optimiser mon tirage. S’il relance c’est tapis et puis c’est tout. J’ouvre donc à 80 dans un pot de 280, n’importe qui en cercle m’aurait grillé et relancé très cher pour ne pas me laisser tirer et surtout, ne pas me laisser fixer le montant de mon tirage, mais ici, personne ne me connais, alors je pense que je ne prendrais aucun risque à jouer de la sorte sauf de ne pas toucher. Le joueur juste à ma gauche paye, et le bouton veut relancer mais se ravise et call juste, le joueur à ma droite aussi, les autres passent et on a fait le ménage. Par contre, tout de suite, le tombe, ce qui me permet de checker après le joueur UTG, le joueur à ma gauche également et le bouton prend une grande respiration avant d’envoyer 250. L’utg passe instantanément, et le joueur à ma gauche commet une faute en envoyant 130 et tapis. Le croupier lui fait reprendre sa mise, je n’ai pas parlé. Soit je call et destack le fish à ma gauche au risque de ne plus prendre un centime sur la dernière est une scary card comme on l’appelle, soit je bouge tout de suite et je peux doubler sur le bouton qui me couvre. J’ai 630 en tout, et je suis quasi sûr qu’en envoyant tout, il paye. Alors je réfléchis longuement et décide de tout envoyer, persuadé que l’autre joueur à ma gauche payera. Mais il fold. Le bouton réfléchit et finit par payé un peu dépité d’avoir mit le nez dedans, surtout que le fold est dur, quand tombe le et me montre . Ah il a chatté l’ami, mais pas contre moi, il relance en position, trouve une paire et son tirage, et arrive à tomber contre le seul joueur de la table qui a les nuts à la turn quand il décide d'envoyer bien lourd. Sa réflexion me laisse à penser que c'était définitivement un bon joueur étant donné qu'il a longuement réfléchit et qu'il a hésité à jeté, mais bon, refaites les coups que j'ai joué jusqu'à maintenant et vous payé aussi, avec une fish attitude qui m'a longuement servit sur cette session.


Je me sens bien, il est 3h du mat et prend un pot à 1760€, je me vois rester jusqu’à la fermeture et continuer sans grand risque de gratter de ci de là quelques centaines d’euros. Mais je ne connais que trop les tables qui vont bientôt fermer, ça ressemble surtout à du flash qu’autre chose, et surtout, je regarde le petit écran du croupier lorsqu’il me tend les jetons et me dit que même si le rake de l’ACF est élevé (6€ si un coup fait plus de 100, +2€ pour le bad beat jackpot, + 2 voire 4€ si le coup est intéressant pour le croupier, ça fait tout de même en moyenne 16€ le gros coup), il n’est rien à côté de celui des casinos qui certes ne prélève pas énorme sur les petit pots, mais là, un pot à 1760€, je me fais amputer de 70,5€. WAOUH, quel rake, non capé (contre 24 à l’ACF) et des croupiers bons mais pas extraordinaires non plus (si si une jeune fille magnifique qui m’a grandement fais pensé à une croupière croisée au détour d’un tournoi sur la côte d’azur, la fameuse choupie !) et les règles locales plus qu’étranges.

Encore une fois, le jeu en casino est vraiment spécial, il me rappelle les 30 de mes débuts où je posais tout tremblant mes 80€ et bavait au détour de la grande salle en voyant les énormes pots des 100 où s’affrontaient les Vivian, Anthony, Serge et autres Roger avec des pots à 2000 et des mains moites. Le jeu qui y est pratiqué ressemble fort à ces 30 de mes débuts, où on pousse tout sur top paire top kicker, les même oui, mais alors avec beaucoup, beaucoup mais alors beaucoup, beaucoup plus d’argent… L’avenir s’écrit-il dans les casinos ?

mardi, mars 24, 2009

A new life !!

Voilà à peu près 4 mois que j’ai mis un énorme frein à mon activité de joueur de poker, et le bilan que j’en tire est des plus déroutants. Certes, je prends beaucoup de plaisir à dévorer l’actualité pokérienne, à entendre les différentes performances de chacun, jeune star montante ou copain qui commence à devenir plus grand chaque jour. Seulement voilà, je n’ai plus le bankroll nécessaire, l’envie, la rigueur ni le niveau actuellement pour continuer de jouer comme je l’ai fais jusqu’à maintenant. Le faire est une chose, s’en rendre compte très troublant mais l’avouer est encore plus difficile. Je me rends compte aujourd’hui de la difficulté de ne faire que du cash game. Le jeu de tournoi est une gymnastique bien différente, où l’on doit perpétuellement garder en tête bon nombre d’informations capitale dans la gestion de son stack : l’augmentation des blinds, la position, le type de joueurs assis à table, le tapis moyen etc… Bref toutes ces infos ne sont pas nécessaires en cash, car les blinds n’augmentent jamais et les joueurs risquent souvent de bouger en cours de partie, ou leur stack risque fort de connaître une grosse variance.
Alors voilà, depuis, je me suis lancé dans une activité annexe du poker, et j’aide les casinos indépendants dans la gestion et l’encadrement de leur tournois de poker. Jusque là à faibles buy-in, les tournois sont de plus en plus réguliers aux 4 coins de la France et les buy-in ainsi que le nombre de joueurs inscrits tendent à augmenter. La population de joueurs potentielle n’étant pas la même suivant chaque région, les tournois ne sont pas tous calqués sur le même concept, exceptés au niveau de la structure qui reste inchangé sur des buy-in faibles (dans les 200€). J’estime que ce type de structure reste du jamais vu auparavant, avec une profondeur poussée dès le début : 10 000 de départ, blinds 25 / 50 et des rounds de 30 mn sans Ante, c’est très lent et cela permet de jouer son jeu tranquillement. Mis à part grosse rencontre (AA vs KK) ou énorme Bad Beat, la gestion du tournoi est relativement aisée. On a le temps de prendre la température de la table, jauger le niveau et surtout, cumuler un maximum d’information sur les joueurs, dont c’est pour la plupart leur première expérience « Live ». Voilà pour la partie promotion de ce que je côtoie activement depuis un peu plus de 4 mois. Pour le côté personnel, je prends énormément de plaisir à passer de l’autre côté de la barrière. N’ayant aucune référence dans mon C.V en termes d’activité salariée dans les cercles ou les casinos, je me base sur mon vécu de joueur et de « regular » de l’ACF pour m’en sortir. Loin d’être un Nicolas Fraioli, Matt Savage ou un Thomas Kremser, je jouis néanmoins d’une bonne côte auprès de mes employeurs mais également auprès des joueurs. Je croise souvent des têtes connues rencontrées autour des tables de mon cercle favori, et cela me permet de bénéficier d’une crédibilité à laquelle mes collègues ne peuvent pas forcément prétendre. Mais cela a aussi son revers de la médaille. Cette crédibilité peut être remise en cause aux vues de mon passé, et les décisions arbitrales remises en cause de fait. Mais jusqu’à maintenant, je n’ai côtoyé que des personnes que je n’ai que peu ou pas rencontré dans ma vie de joueur alors je reste neutre. Quand bien même je devais arbitrer un coup où sont concernées des personnes avec qui je peux avoir des affinités, j’ai suffisamment de recul et de maturité pour que cela n’influence pas mon jugement. Je me mets désormais à la place de tous ces floors qui ont de l’affection pour certains joueurs et qui se retrouvent confrontés à ce genre de situation. Mais vous me direz que cela est du ressort d’un arbitre, juge impartial dans tous les domaines, et un bon floor reste une personne qui sait arbitrer de la manière la plus juste et le plus légal possible. Certes, chaque tournoi de chaque casino de chaque pays a son propre règlement, et il est difficile d’appliquer chez soit ce qui se fait chez les autres pour diverses raisons. Seulement voilà, j’ai dévoré les règlements du TDA, dévoré les quelques livres qui existent sur le sujet, et j’estime aujourd’hui qu’un bon floor doit rester une personne avec du charisme, beaucoup de communication car rendre une décision sans pédagogie, brut de décoffrage, en énonçant c’est la règle c’est tout, sans démarche préalable pour expliquer le raisonnement que l’on adopte pour rendre telle ou telle décision, doit être doté en plus de cette culture joueur que peu de floors peuvent se permettre de revendiquer, et tout cela combiné fait que vous avez en face de vous une personne qui sait de quoi elle parle, qui connaît un tant soit peu la psychologie du joueur, et qui ne prendra une décision que si elle a l’intime conviction que cela va dans le sens du jeu et des règles. Je prends souvent une grande respiration avant de trancher, j’écoute énormément le croupier car c’est lui qui est le maître de la table, je base ma décision à 95% en fonction de ce qu’il me dira. Je prête une oreille attentive à ce que les joueurs m’annoncent mais cela ne représente qu’une infime partie dans mon arbitrage. Je suis joueur et je sais que l’on peut interpréter une action ou un geste d’une bonne dizaine de façons différente, c’est dire que comme il faut un avis fiable, celui du croupier est primordial.
Ma vie de joueur est loin d’être terminée, mon activité de l’autre côté de la barrière ne fait que commencer et j’espère pouvoir continuer le plus longtemps possible cette activité qui est enrichissante tant du côté financier que du côté culturel. Malgré une année 2008 désastreuse financièrement, travailler pour les casinos me permet de rester au contact de ce monde si fascinant et adopter une rigueur qui me faisait défaut jusqu’à maintenant. L’organisation dont je dois faire preuve est un petit plus que je dois calquer sur ma gestion de bankroll, je côtoie une génération de joueurs qui s’angoisse à la perte de 90€ (tarif d’un AQ suited par exemple dans ma hand range), qui économise 1 mois ½ pour pouvoir se payer une cave dans un tournoi à 200€, et j’avoue que c’est rafraichissant de constater que ce jeu n’est finalement pas qu’une question de moyen, mais de passion et de rigueur. Je prends beaucoup de plaisir à rencontrer des joueurs qui ne sont pas motivés par l’appât du gain, ils viennent passer la journée au casino, s’ils ont un peu de chance, ils arrivent en table finale, ont conscience de l’enjeu financier mais sont là pour passer une journée par mois où ils sont concentrés et ne pense que poker de 09h00 du matin jusqu’à tard le soir. Le profil des joueurs rencontrés est très loin de ce que l’on connaît ici, dans la capital. C’est même pour certains la première expérience live, et à coup sûr pour la plupart leurs premiers pas dans un casino. Très loin du cliché chemise ouverte, chaine en or qui brille, une « poule de luxe » assise à côté de lui et les bagues plein les doigts, le joueur typique de casino d’aujourd’hui est jeune, avec un niveau de vie des plus moyens et qui aura découvert le poker avec l’ami Bruel sur Canal + (aucune honte, j’ai commencé grâce ou à cause de lui), a généralement une petite amie qui participe également, et le niveau reste relativement bas. Mais ce n’est pas le principal, non, l’essentiel n’est pas dans Lactel mais réside bien dans la pratique du beau jeu, d’une journée détente avec des amis et surtout, une bonne organisation.
Je me remémore en même temps un des coups extraordinaires auxquels on a la chance d’être le témoin privilégié. Un joueur assez loose est de SB. Il a été très agressif toute la matinée. Le second de parole envoie 800 sur des blinds 100 / 200. Tout le monde passe jusqu’à notre ami au pull rayé multicolore qui call la relance initiale. Head’s up. Ils ont tous les 2 dans les 16 000 de stacks, bien au dessus de la moyenne. Le flop fait checker le premier, continuation bet au flop du second joueur à 2000, ce qui est un bet pot pour les puristes, d’un coup j’entends « tapis / payé » immédiatement. Alors que la table semblait des plus calme, d’un coup je vois un coup à près de 40 000 avec au show down vs . Turn un , full aux rois par les as, contre brelan d’as et tirage couleur. Là on s’accordera tous à dire que la flush est « drawing dead », cela ne sert à rien (oui, un full bat une couleur !!). Il reste a au joueur en tout et pour tout 7 cartes pour gagner le coup. Et la plus belle river est bien sûr un … Il met tapis pour un tirage couleur et top paire, et se retrouver à toucher un carré en backdoor. Voilà le genre de coup dont je suis témoin et cela me rassure de ne pas être celui qui subit ce bad beat... J'espère avoir le courage et surtout le temps de vous conter autant que faire se peut.

lundi, décembre 22, 2008

The End...

Chers lecteurs,

Si j'ai délaissé l'écriture de ce blog, c'est un malheureux concours de circonstance, qui aura vu votre auteur connaitre la fin de tous ses espoirs. Je suis tel un Mike Mc Dermott sortant d'une rude sessions de chez Teddy KGB complètement broke, ayant joué le tout pour le tout. Certes, il dispose de ressources pour faire face à une telle situation, ayant à sa disposition des amis qui peuvent lui venir en aide. Seulement voilà, je n'ai plus la foi, je suis désarçonné, la conséquence de nombreux "One outer" comme on dit, de pédalages de force nés qui touchent à la river, de tirages légitimes toujours dans les côtes du pot, mais qui ne touchent pas et qui détruisent le stack à court terme, et le Bankroll à long terme, de bluff bien menés mais qui ne passent pas. J'ai utilisé toutes les armes dont je disposais pour préserver du mieux possible mes arrières, mais la réalité nous rattrape, quoi que l'on y fasse. Alors oui, je reste mon pire ennemi et mes tilts répétés en table ont eus raison de moi et de mes finances.

Je tenterai de me relever d'une telle déconvenue, mais pour l'heure, j'ai encore l'esprit trop embrouillé pour retourner au combat. J'ai conscience qu'il faudra revoir beaucoup de choses, à commencer par les limites auxquelles je joue, car je ne peux plus assurer désormais. cela fera surement énormément plaisir à mes détracteurs, dont je me contre fous, et attristera les quelques personnes qui me respectent dans le "milieu". Je prends énormément sur moi pour effectuer ce bilan plus que négatif, l'année 2008 s'achève sur une note plus que négative pour moi et un mea culpa s'impose. Je regrette tout ce qui a pu se produire de plus négatif en table, à commencer par certaines attitudes que je condamne fermement, et plusieurs propos qui ont dépasser ma pensée.

Je reviens très vite pour tenter de finaliser certains articles en cours d'écriture (pas moins de 6 posts sont en préparation) et arriver à en publier la plupart mais je dois vous avouer que le coeur n'y est pas. Je vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures, et rendez-vous dans les divers casinos de France pour vous surveiller lors de vos tournois, je serai comme toujours, intransigeant, mais de plus en plus souriant...

Je vous aime !!

mercredi, octobre 29, 2008

Break, vous avez dit break ?? Oui oui, c'est ça !!

Voilà bientôt 2 mois que j’ai délaissé l’écriture de ce blog mais mon activité pokérienne n’en est pas moins intense. Il s’est passé beaucoup de chose durant ces deux mois écoulés, et je vous avoue que j’ai une foule de coups en mémoire, gagnant ou perdant, du bon, du moins bon, du mauvais voire du très mauvais mais que voulez vous, That’s poker baby ! Mes prestations à l’ACF se sont résolument dégradées, la volonté de votre serviteur étant de changer de style, perdant ainsi tout ce qui faisait ma force. J’ai modifié mon style de jeu, mais également de penser ce jeu, faisant de plus en plus de move douteux, des arrachages impossibles, et surtout un mode tilt dévastateur. J’étais devenu ce que je redoute le plus dans mon approche du poker : mon pire ennemi. Vous me direz que cela ne peut pas être grave tant que l’on s’en rend compte assez tôt. Seulement voilà, il m’aura fallut plus d’un mois pour m’en apercevoir, et cela a engendré une gestion catastrophique de mon bankroll, allant jusqu’à jouer des sommes sur des limites que je ne pouvais plus me permettre. Alors je me suis mis à lire, à parcourir les différents sites de poker, mais cela ne me faisait pas réaliser dans quels méandres mon esprit s’était perdu. Puis est survenue l’occasion, celle qu’on attendait depuis bien longtemps, celle qui te permettra de sortir de cette mauvaise passe. On m’a contacté pour partir diriger au Maroc le Marrakech Poker Open.

On m’a proposé un certain tarif horaire, que j’ai accepté car il me semblait fort avantageux, et cela faisait appel à des compétences que je n’avais pas encore eu trop l’occasion de démontrer : la gestion d’un tournoi, l’arbitrage des litiges, la préparation des caves, des structures etc, bref la gestion complète d’un floor. J’y ai rencontré de nombreuses connaissances parisiennes, d’autres me connaissaient par ce blog ainsi que par celui de mon ami Neverdead, et je jouissait alors d’un crédit auprès des joueurs présents bien avantageux dans ce panier de crabe qu’est le casino, où tout le monde est là en observation, guettant la moindre de vos erreurs pour tenter de vous massacrer. Les joueurs quand à eux, ont eut droit à une semaine de tournoi qui, si mes finances me l’avaient permis, aurait vu le Black Cat de l’ACF participer à bon nombre des Events proposés. Je ne m’autoriserai aucun autre commentaire sur cette semaine, j’ai un ressentis que seuls les intéressés connaissent, et le Maroc peut facilement devenir le nouvel Eldorado pour tout un chacun, suffit juste d’y apporter quelques touches « internationales » pour rendre la pratique de ce jeu incontournable et devenir une affiche alléchante dans le futur.

Or cette semaine ½, au-delà de l’aspect purement financier, a été une bénédiction pour moi. Tout d’abord, elle m’aura permis de pouvoir enfin quitter le continent européen et découvrir un pays fortement influencé par la France, mais qui conserve une réelle identité. Chose presque retrouvée à Malte mais ce pays a tellement de mélange culturel que l’on n’arrive pas à discerner cette fameuse identité recherchée. De plus, cela aura surtout été l’occasion de faire un break, et un vrai, car pas de net donc pas de cagoule sur PStars, ensuite parce que je n’avais pas le droit de jouer dans le casino, et de toutes façons j’étais tellement fatigué qu’il m’aurait été impossible de poser des jetons. J’en ai néanmoins saisit la chance lors de parties entre croupiers mais des coups venus d’un autre monde limite tendancieux m’ont vu « dégueuler » beaucoup trop pour les sommes investies en face. Bref, ma malchance perdurait mais je jouais pour pousser les jetons, et je me suis rapidement aperçu que c’était la même prestation que je pratiquais ces derniers temps en cercle.

Donc après un gros dodo et une énorme remise en question, je dirige la finale du Main Event, un tournoi à 50 000 dh (4900€), où ils étaient 80 au départ dont du lourd (Lellouche, Mattern, Cazal, Bazin, bref que des bons) et ils ne sont plus que 10 à la finale. A la table, se trouve un joueur qui requiert l’attention de tous car il aborde cette finale en tant que chip leader, qu’il est l’un des plus sympathique et des plus attachant du circuit professionnel c’est Fabrice « Fabsoul » Soulier le bien nommé. J’assisterai à sa marche vers la victoire car il domina totalement son sujet, un petit coup de pouce du destin et hop, enfin un résultat pour Fabrice qui courait après depuis plus de 18 mois. Là-dessus, je reviens lundi dernier en France et tarde vraiment à me relancer dans une session poker. Je reprends tout doucement les rênes de mon jeu jeudi après-midi et je commence par une 50. Je n’y reste pas longtemps avant de migrer vers mes tables à 100 favorites. Et là, un mec à la table touche tout ce qu’il veut, avec 300 de départ il réussit à monter à 1500 de jetons. Il est visiblement en plein rush et joue là-dessus, payant absolument toutes les mains et trouvant des runner runner surréalistes. Il me prend bien évidemment des sous sur 2 /3 coups, et je décide de recharger lourd, et me cave à 900 pour aller le chercher. Je reçois alors un coup de fil de l’ami Neverdead qui m’attend au Week-End, LE bar-tabac de la rue de Washington, incontournable car c’est la cantine de quasi tout le personnel du Cercle. Je me rends à sa table, après un café rapidement ingéré et l’exposé des différents projets de chacun, je laisse Benj s’affairer à parcourir le tout Paris sur son destroyer MBK bleu pour aller rejoindre la petite galinette « on the rush ». Mauvaise nouvelle, il est retombé à 1200 (non mais tu ne pouvais pas en garder un peu non ?), et je lance le show « BlackCat on the table ». Après 2/3 coups bien sentis (les AA qui tiennent face à 2 joueurs à tapis), puis un jeu basé uniquement que le choix de la position (fold AJo en SB préflop alors qu’il n’y a eut aucune relance avant moi, un mec montre AA en milieu de parole qui a attrapé un AQ avec une Q au flop). Puis arrive LE coup qui me permettra de me lever bien gagnant, de quoi me payer le tournoi du soir + rembourser la totalité de ce que j’avais emprunté à un de mes potes. J’ai sur un pot où nous sommes 4 à avoir suivis la relance de 24 préflop. Le flop verra notre ami le cutard d’un soir envoyer 134 et tapis, immédiatement payé par l’attaquant preflop. Ni une ni deux, je veux jouer mon tirage en tête à tête et je relance alors à 380, les autres joueurs passent et le joueur qui avait call les 134 call ma relance à 380 après une très longue réflexion. Il ne lui reste derrière que 90 mais il se permettra de checker quand tombe le , allez, rajoute moi des outs, c’est ça, fais moi plaisir un peu, check chez moi !!! Il checkera à nouveau sur la river où MA carte tombe, la . j’envoie tapis et mon adversaire, que je couvre, paye les 90 qui lui reste perdant avec son tandis que je récupère le pot exterieur, l'autre joueur montre pour une couleur inférieur. Quel cul !! Il tire les carreaux, tout comme moi, et j'arrive néanmoins, malgré 2 outs en moins, à toucher de quoi me lever gagnant avec ce gros pot !!!

Voilà, après encore 2 – 3 moves bien sentis, j’enregistrais une victoire probante, bien plus significative que le simple aspect financier du truc car elle m’aura permis de reprendre un tant soit peu de confiance en moi, de revenir à un style de jeu plus conventionnel et à me clarifier l’esprit pour mieux analyser les coups. Le break a ses raisons que la raison ne saurait expliquer.

Je vous reparlerai très vite de mes prochaines sessions.

mardi, septembre 09, 2008

C'est la rentrée, les galinettes sont de retour !!!

La chasse à la galinette est officiellement bel et bien ouverte. Et autant vous dire que c’est un art que peu de personnes peuvent prétendre maitriser. Il me manque le temps où avec les copains nous rabattions cette espèce en voie de disparition mais il en reste encore. Il me manque le temps où avec les Neverdead, Patoche, Garlick, Oléastre a.k.a Ari, Yohann_S, Dioscure et autres Laurent dit le pote de Benji nous grindions les tables en chassant perpétuellement ce qui rend heureux un joueur de poker. Vous savez, un vrai livreur, un gars qui se dit que pour une ou deux cartes il a la côte. Seulement voilà, pour l’équilibre universel, cette race de gallinacée trouve de temps en temps LA carte qui la sauve, qui lui permet de rester et d’offrir un peu plus au chasseur de prime que nous sommes un champ de tir plus vaste.

Et je ne sais pas ce qu’il se passe en ce moment, c’est la rentrée surement, après avoir remplit le panier de toutes les fournitures scolaires du pti dernier qui attaque le CP le couteau entre les dents à l’Auchan du coin, mais alors ils sont tous de sortie… En deux jours, j’en ai vu à foison. Finis les tables fatigantes de cet été avec que des regulars plus ou moins attrapables. J’ai vu des calls hors de position avec des qui fait 2 paires au flop (genre 32 preflop en position d’UTG avec un tapis de 74 derrière, en gros, il espère un miracle au flop !!!), des tapis avec vs qui fait couleur max au flop, etc… Tous ces coups c’est moi qui les aie subis, mais alors le summum reste celui qui m’est arrivé hier, en table à 100. Un joueur se pose à 500€ et demande tout de suite « Comment ça se passe ? ». Interloqué mais pas crédule pour un sous, je me méfie. Je suis déjà arrivé à une table en prétendant ne rien comprendre aux us et coutumes d’une table car je n’y connaissais personne histoire de faire l’abruti histoire de mieux les raser. Bref, il a à sa droite à peu près le même type de joueur du style « Whatever-I-call-before-the-flop !! » comme Neverdead rêve de faire un jour à la 1000 Omaha H/L (lol, private joke inside !!!), et à la table se trouve également le même type de joueur qui m’a call, en position cette fois, ma relance à 30 préflop avec J4. En gros, je suis à une table où pratiquement toutes les relances sont payées et un pot moyen de l’ordre de 250 – 300€ sur chaque coup. Je suis au bouton avec , un joueur en 2ème de parole envoie 16 payé 3 fois avant mon tour de parole. Je n’ai pas de jeu fait et je reste persuadé que celui qui a envoyé ces 16 malheureux euros en a un, et qu’il attend juste qu’on lui revienne dessus. Donc, just call chez moi, seule la BB vient avec nous. Nous sommes 6 au flop . Check chez la BB, check chez l’attaquant, le premier calleur (siège 8) envoie tapis 80, payé immédiatement chez notre ami qui demandait comment ça se passait (siège 9), et c’est à moi de parler. Ma main est tout de même largement devant ces deux oisillons égarés dans un coup qui n’a pas lieu d’être. Je préfère arroser tout de suite, il paye tout et je le sens capable d’avoir payé 80 avec un 9 ou un 5. Je raise alors à 180, le premier relanceur jette en disant « ah, c’est 100 de trop ». Mais connard, ferme-la jette tes cartes et laisse nous !!! Je ne supporte plus ces remarques de joueurs qui ne comprennent rien (pour info, il a paire de 10 qu’il touchera à la fin). Le joueur (siège 9) réfléchit un peu, euh non, pas du tout en fait, il paye dans l’instant où son prédécesseur annonçait qu’il passait mon raise à 180. Tombe alors un et il m’envoie 82 et tapis. J’ai envie de passer mais je ne peux pas laisser un tel pot. River le fameux et le premier joueur à tapis (siège 8) montre , l’autre, montre un magnifique . Ils jouent 1 carte voire 4 en tout et pour tout. Alors voilà, ils arrivent (un peu) à me mettre en tilt, ce coup me fait voir rouge, sachant qu’auparavant un mec attaque préflop où je touche la top paire et il call après avoir checker le flop avec tirage… paire qu’il touche (3 out again!!!) à la turn (genre Q9 vs KQ avec flop 942, turn K). Bref, des coups de merde, vraiment de merde qui me verra me mettre sur 900 à cette table de donkey.

Je dois alors sortir mon meilleur poker, je montre mes bluffs pourris pour quelques coup après destacker les petits tapis avec le jeu max, j’adore… Après une session de 4h de jeux où j’ai fais le yoyo jusqu’à -900 (incompréhensible à une table à 100) je passe gagnant de 40€ et immédiatement j’annonce place libre car faut pas déconner, je ne vais pas passer la nuit à chasser tout de même.

Alors oui, je dédicace ce post à Steve, dealer que j’adore car c’est l’un des plus correct à table, qui respecte beaucoup les joueurs du moment que le respect est mutuel. Je sais qu’il lit ce blog car après le « coup des 9 », il m’annonce « cela donnera matière à alimenter le blog je pense ». Et ben ouais, bien vu l’ami, t’as droit à ton ¼ d’heure de gloire sur mon blog, NOIRAUD VA !!!!