Samedi au 250 freezout, je termine 7ème au terme d'un tournoi où le niveau est somme toute relativement élevé. Je suis en table finale avec des habitués mais aussi des novices : Samy Tobey, Michel Accriche, Remy Biechel, Patrice Lepage côté habitués, un corse prénommé Olivier en villégiature du côté des Champs, Julien, un ACFien et Franck finaliste malheureux du 1000 freezout du 25 juillet.
Je gère bien mon tournoi, gagne la plupart de mes coups arrêtés (relance pré flop, personne ne suit) et arrive à doubler avec un AK vs 99 contre Samy. Puis j'arrive en demi finale avec à peine la moyenne. Je fond à vu d'oeil, je me fais revenir dessus dès que je relance, je me fais voler mes Blindes par un Patrice Lepage à ma droite très énervé du fait soit de l'absence de jeu, soit des coups qu'il se prend par un Remy en plein cul (J2 offsuited chez Remy vs A8 chez Patrice, un 2 à la river) mais ça on le sait depuis maintenant presque 1 an. Mais j'ai Neverdead qui me soutien derrière moi, qui dès que je me retourne m'encourage à tenir bon, que j'aurai la main heureuse.
C'est avec Manu Chao dans les oreilles (un peu raz-la-casquette des Red Hot), je jette, je jette et rejette 95 % de mes mains, c'est très frustrant car quand on arrive à voir les flops sortir, on regrette d'avoir jeté KJ, ou encore A9 à carreaux. Mais je tiens, il faut que je tienne, je n'ai pas passé ces heures assis sur une chaise pour perdre (encore) en demi-finale. Toute cette frustration est canalisée, gérée par un Neverdead qui derrière moi me soutien, et par un Tournament Director qui rôde tel un vautour pour nous voir nous, les short stack, voir qui va sauter, quand enfin passer en finale. Et cette frustration, qui envahie mon corps de plus en plus au fur et à mesure que j'ai de moins en moins de chip, que je paye les ante mais que je n'ai pas de main pour les défendre ou voler les pots. Je reste calme, enfin j'essaie. Sur les blind 600-1200, j'ai 1475 de tapis et me retrouve Under The Gun (UTG). Je n'ai pas 36 solutions, je dois bouger très rapidement. Sébastien le croupier commence le deal. Je regarde la première carte c'est
Everybody folds & Patrice would like to still my blind. Tapis chez lui : "ouuuuuuuuuuiiiiiiiii payé !!". Enfin on peut se défendre. Il me montre
Je traverse le couloir avec fierté, la fierté d'être à la table finale plutôt qu'assis à une 50 fatigué et fatigante, d'être à la place de ceux que je vois passer habituellement et que je regarde avec envie. Car cela fais un moment déjà que j'ai envie d'être performant en tournoi.
J'ai été marqué par la remarque de Paul la semaine dernière qui, me voyant en demi finale, me balance "depuis quand t'es patient toi ?". Cela n'est pas ce qui fait le plus défaut dans mon jeu. C'est simplement une gymnastique différente les tournois, que ce soit autant dans leur appréhension que dans leur gestion. On ne peut pas être performant en tournois si l'on ne respecte pas certaines règles et s'y tenir.
Bref, je suis donc à la table finale et je double à la 3ème main et fais un sortant : de BB je reçois
La manne financière réalisée par cette performance n'est pas importante pour moi, je prends 550€, soit 300€ de bénéfice mais ce n'est vraiment pas ce qui m'a motivé pour le faire. Maintenant, c'est vrai que l'argent représente au final la motivation des joueurs présents ce soir là, mais pour ma part c'est plus avoir fais un bon tournoi et finir dans les payés qui est gratifiant.
Nombre d'entrant : 60.
Je termine sur une horreur (comme d'hab) mais au moins je finis dans les payés.

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